Vivre avec l’endométriose (4/5) : «La boxe me permet de reprendre le contrôle de mon corps»

En Europe, près de quatorze millions de femmes souffrent d’endométriose. Cette maladie gynécologique se manifeste par le développement de tissus similaires à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus : sur les ovaires, le rectum, la vessie, les intestins, parfois même jusqu’aux poumons. Une femme sur dix est concernée, sujette à des douleurs pelviennes, une fatigue chronique, parfois des troubles anxieux ou dépressifs. Toute la semaine, Sévrine, Suisse de 43 ans, raconte son quotidien avec une forme sévère d’endométriose, et sa volonté de ne pas laisser la maladie prendre le contrôle de sa vie. Dans cet épisode, elle revient sur la découverte de la boxe, un sport qui a changé sa vie.
«En 2019, je rencontre un homme, Simon (1), qui pratique la boxe depuis longtemps. On discute beaucoup. Un jour, je suis fâchée pour une connerie et je m’en plains. Il me propose de venir me défouler au sac de frappe. Rendez-vous à son club. J’y vais pour rire, sans rien attendre. Une heure de cross training puis une heure de boxe. Je pense aller uniquement au premier cours, je n’ai jamais fait de sport aussi intense. Le cross training débute. Il y a une belle énergie dans le groupe, je reste pour la boxe. C’est l’été, il n’y a pas grand monde, je suis un cours quasi
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