Pourquoi avons-nous besoin de plus d'espaces sécurisés pour le sport communautaire ?

Sports communautaires : comment des espaces plus sûrs transforment notre perception du mouvement
Le sport collectif est devenu un moment de partage qui renforce non seulement la santé physique, mais aussi le bien-être social. Il rassemble les gens et, selon une étude de l'OMS (2023), a un impact positif sur d'autres aspects de la vie. Il n'est donc pas surprenant que les cours collectifs – en salle ou en extérieur – connaissent actuellement un essor considérable. Un rapport de Les Mills (2023), entreprise principalement connue pour ses cours collectifs, confirme également cette tendance. De plus en plus de personnes recherchent, à travers l'exercice physique, non seulement des bienfaits physiques, mais aussi des expériences sociales. Des concepts flexibles comme Urban Sports Club et ClassPass profitent particulièrement du développement du fitness communautaire.
Mais partout où les gens se rassemblent, les différences apparaissent. Outre les difficultés physiques, les barrières sociales et culturelles font que tout le monde ne se sent pas également le bienvenu. Comment, dès lors, favoriser une culture du sport où chacun se sente valorisé et en sécurité ?
L'essor du fitness communautaireLes sports collectifs ne sont pas un phénomène nouveau. Autrefois appelés sports d'équipe, ils consistaient à faire partie d'une équipe et à se retrouver régulièrement pour des entraînements ou des compétitions. Mais avec un emploi à temps plein, des obligations familiales et une vie sociale, il est devenu difficile pour beaucoup de s'engager dans les activités qu'implique l'adhésion à un club. Même les « 15 minutes et 9 secondes » d'exercice, qui, selon la récente étude « Everyday Escape » d'Asics (menée par le Dr Brendon Stubbs, King's College London), suffisent à améliorer le bien-être mental, semblent impossibles à intégrer à son emploi du temps. Le secret ? La flexibilité : grâce à un système de personnalisation, des plateformes comme Urban Sports Club, ClassPass ou Wellhub offrent l'équilibre recherché ainsi qu'une grande variété d'activités, le tout dans un esprit de communauté. Ici, le sport devient un moment de partage entre amis, une occasion de rencontrer des inconnus ou un lieu de nouvelles rencontres.
Sport communautaire : Mouvement entre rencontre et obstaclesMais partout où des liens se tissent, les manques apparaissent aussi. Nombre de communautés sont composées d'un groupe étonnamment homogène, conforme à une conception socialement ancrée de la « forme physique » : généralement jeune, blanc, mince et valide. Les autres perspectives sont à peine visibles. Ainsi, un espace où, par exemple, seuls des hommes ou des personnes valides sont présents, ne semble pas accueillant pour les personnes FLINTA*, les personnes racisées, les personnes LGBTQ+, les femmes portant le hijab ou les personnes en situation de handicap . Cela vaut aussi bien pour les salles de sport que pour les installations extérieures. Les barrières financières jouent également un rôle : tout le monde n'a pas les moyens de s'offrir un programme de remise en forme. Un intérêt commun pour le sport ne suffit donc pas toujours à créer un véritable sentiment d'appartenance à une communauté. L'espace où se déroule l'activité physique – la structure sociale – influence aussi le bien-être.
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